VII. - LA CHASSE AUX ESPIONS. CRIS DE TRAHISON. La recherche des espions devint toujours plus fiévreuse parmi les Français, à mesure que la campagne se prolongeait; elle provenai t d'une peur exagérée, melée d'ignorance et de d~sir de vengeance. On commença cette chasse aux espions avant que le premier choc des armées eut eu lieu. Déjà le Charivari du 3o juillet racontait en plaisantant, il est vrai, mais non sans exciter la fibre patriotique, l'histoire de deux soldats français qui s'étaient arretés devant une brasserie, à Strasbourg. Ils avaient soif, mais n,osaient entrer, car leur bourse était bien plate. Un paysan s'approche et leur demande où l'on pourrait bien boire un verre de bonne bière. On lui indique la Cigogne tricolore, et notre hon1me invite amicalement les soldats à l'accoro pagner, pour voir si la bière en q uestìon est vraiment aussi bonne qu'ils le prétendent. Les soldats hésitent, mais le paysan sait les en-