RIVISTA DELLE RIVISTE
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pays»» et lo chevalier — e était le marchant! tjni était le moins estimé et lo chevalier qui l’était le plug.
   Au milieu du xix' siècle, il y avait encore un million de chevaliers qui faisaient profession d’être braves, charitables et sublimes. Ils n’étaient pus très experts dans l’art de faire de l’argent et comme leur force consistait dans l’habilité de leur tactique et leur audace, les munitions n’étaient dans la guerre qu’un simple accessoire. Les chevaliers n’avnient donc guère besoin d’argent; bien plus, il considéraient souvent le désir de s’en procurer comme un obstncle à leur idéal.
   Depuis le commencement de son histoire, le Japon n’avait eu aucune difficulté internationale, sauf l’invasion chinoise qui se produisit il y a environ huit cents ans et l’invasion de la Corée par les Japonais eux-mêmes, tentée il y a environ trois cents ans. Ces deux invasions n’en traînèrent, ni l’une ni l’autre, de sérieux résultats, lîrof, protégé par la mer comme l’Angleterre, le Japon est resté en paix, vingt-cinq siècles durant, à part quelques troubles nés, A l’intérieur, du système féodal.
   Mais, grâce A ses relations récentes avec l’étranger, le Jupon a pu apprendre l’art moderne de la guerre et il a compris qu’il ne pouvait augmenter sa puissance et maintenir son rang parmi les nations civilisés qu’en augmentant sa richesse. Il a compris également que le eommereo avec l’étranger était le meilleur moyeu d’accoîtru sa richesse.
   Le caractèro de la nation japonaise (qui s’est affirmé pendant la dernière guerre) se traduit par une persévérance et un courage merveilleux. Il est fait de souplesse ed de ténacité, c’est-A-dirc des qualités les plus importantes dans la vie commerciale.
   Ces mêmes chevaliers, qui méprisaient jadis le commerce, sont devenus les gens les plus entreprenants du Japon, ils doivent avoir découvert de l’héroïsme ou du patriotisme dans l’art de faire de l’argent. Ils doivent avoir vu que si le Japon restait impassible, les autres pays absorberaient sa richesse, comme autrefois ils ont absorbé son or, aussitôt après l’ouverture du pays aux étrangers. Ce changement marquera u un point tournant s dans l’histoire de la nation. On peut essayer de rechercher la direction probable qu’il lui imprimera en examinant les conditions actuelles.
   Sur quarante-deux Etats qui costitucnt le subdivision du Japon, deux seulement ne sont pas baignés par la mer. Tout le long de scs côtes s’ouvrent des ports magnifiques et sa ’position géografique est des plus favorables. Situé au centre de cette chniuc d’îles qui s’étend vers l’ouest de l’Océan Pacifique pour aller finir vers l’Australie, il s’nppuic contre le grand continent asiatique, avec la Chine au milieu, l’Inde et la Sibérie aux deux extrémités, — la Chine, le pays lo plus peuplé du moude et où la consommation de produits manufacturés est a peu près illimitée, la Sibérie dont le sol fertile promet d’être rapidement cultivé dès que le Transibéricn aura été achevé, l’Inde, dont la richesse est proverbiale.
   Ainsi, ln situation géographique du Japon ressemble A celle de l’Angleterre: le caractère entreprenant des Japonais ne saurait être comparé A celui des Anglais, mais ils n’en sont pas moins les plus entreprenants de tous les peuples do 1 Extrême-Orient. Copendant, lo Japon manque d’un élément très important sur lequel ropose, pour une large part, la suprémntio industrielle de l’Anglcterro: le fer.