cent dernières années, et cela à la suite de mouvements migrateurs. Actuellement, la population est en légère diminution. La natalité, encore relativement élevée (24,7% contre la moyenne italienne de 18,7%), tend à décroître: et pareillement aussi le taux de mortalité. L’augmentation naturelle, très forte (16,2%), est compensée par l’émigration. Actuellement, 500 habitants environ travaillent hors de la commune, cependant que l’on compte 450 « pendulaires » qui, chaque jour, se rendent à leur travail à Potenza. L’apport en argent des hommes d’Avigliano, travaillant hors de la commune, est important: dans les seules caisses du bureau de poste arrivent annuellement 170 millions de Lires environ. 3. En Avigliano, un peu plus de 2.000 hommes et femmes travaillent dans l’agriculture. Ils se trouvent occupés dans 1.400 exploitations agricoles: 83,6% des terres cultivables appartiennent à de petits propriétaires, qui possèdent une moyenne de cinq hectares par tête. Plus de la moitié du territoire est ensemencé (généralement en blé). Le reste de la terre est constitué par des pâturages et des bois. Une enquête par échantillon, conduite par l’équipe du Projet, a démontré l’extrême fragmentation et dispersion des exploitations agricoles. L’enquête a révélé également que, chez les familles qui vivent sur ces métairies, 22% des hommes se trouvent occupés en permanence par des activités extra-agricoles, cependant que 33% alternent des activités agricoles et non-agricoles, et que 45% seulement se consacrent exclusivement aux travaux des champs. Dans les exploitations agricoles, prises en examen par l’enquête, on cultive essentiellent du blé, en rotation biennale avec du maïs et des fourrages. Plus de la moitié du revenu de ces exploitations agricoles provient de l’élevage du bétail. Les revenus, vu la petitesse des métairies et le type des cultures, sont presque toujours trop bas pour les besoins des familles, d’où la nécessité de les compléter avec les entrées d’activités non-agricoles. Chaque famille comprend, en moyenne, trois personnes qui travaillent, dont une en dehors de l’agriculture. L’émigration et les activités extraagricoles ont allégé, au cours de ces dernières années, la pression démographique sur la terre, de sorte que les superficies ensemencées en céréales se sont réduites, et cela au bénéfice de l’élevage du bétail, qui a connu des progrès quantitatifs, et pareillement qualitatifs. La mécanisation agricole est en augmentation, là où le terrain montagneux le permet. La consommation des engrais chimiques est également en augmentation. Quant aux activités industrielles, il convient d’ajouter aux mille individus environ, qui ont trouvé un travail hors de la commune, 600 travailleurs (1963) occupés dans la commune même. Ces derniers travaillent surtout dans le bâtiment, ou dans de petites industries qui s’y rattachent: travail de la pierre, production de briques et de tuiles. Les activités de ce type sont sujettes à de fortes oscillations saisonnières, ce qui induit de nombreux travailleurs à se chercher un travail plus stable, en émigrant. L’artisanat était jadis fort développé en Avigliano, avant que le marché n’ait été envahi par des produits industriels. Aujourd’hui ne subsiste guère qu’un petit artisanat artistique, d’excellente qualité, qui pourrait être notablement développé. 4. Alors que la population active des hameaux est constituée par des paysans et des « pendulaires » de l’industrie, celle du centre chef-lieu 142