AVANT-PROPOS Lorsque M. le Pr P. George m'a proposé cette étude de l'agglomération turinoise, j'avais déjà fait de nombreux séjours en Italie du Nord. C'est avec un grand enthousiasme que j'ai accepté de m'y consacrer, car l'accueil des Turinois m'était allé droit au coeur dès mon premier voyage en Italie, en 1951. Ce qui pouvait passer d'abord pour une simple politesse destinée à un touriste — fût-il un géographe étudiant le pays s'est transformé rapidement en un réseau de solides amitiés nouées avec des Turinois de tous les milieux : universitaires, industriels, ouvriers, fonctionnaires, syndicalistes, commerçants, qui, avec une amabilité et une franchise qui font honneur à l'Italie, ont ouvert leurs dossiers, accepté de se prêter à des enquêtes souvent, indiscrètes. Être Français a constitué un atout dont je me suis efforcé d'être digne en écrivant cet ouvrage, la première tàche étant d'abord d'être impartial dans une étude qui se heurtait à des problèmes bien délicats. Il n'a jamais été perdu de vue qu'à mesure du développement industriel, derrière les statistiques, les problèmes géographiques, financiers, techniques, de tous ordres, cette étude devait aboutir à mieux comprendre les problèmes humains des 280 000 travailleurs de Turin dont la destinée repose presque entièrement sur les industries de l'automobile. C'est pourquoi la dernière partie de cette étude a été consacrée aux problèmes de la population industrielle, problèmes qui sont trop rarement abordés dans des travaux de ce genre. Je suis particulièrement reconnaissant à mon directeur, M. le Pr P. George, de m'avoir encouragé dans cette voie. Je ne peux que remercier tous ceux et ils sont légion ! - - dont l'aide a été précieuse en leur demandant, d'ètre indulgents pour les faiblesses qu'ils pourraient y rencontrer. Je suis particulièrement redevable à ceux qui ont été les chevilles ouvrières de ce travail, répondant de ma bonne foi lors des enquètes les plus délicates, me recommandant auprès des autorités, et m'ouvrant, ainsi des portes bien difficiles à franchir : les Prs Bargoni, directeur de l'Union des Industriels, et Mario Abrate, spécialiste de l'histoire économique piémontaise à l'Ufficio Studi de cette Union, le Pr Dino Gribaudi de l'Université de Turin, notre si aimable conseiller eu terre italienne qui mit, à notre disposition, non seulement ses vastes connaissances, mais encore la riche bibliothèque de la Faculté d'Économie et de Finances où se trouvent, les travaux de ses étudiants et ceux de son père Piero Gribaudi. M. G. Melbano, chef de la Division Travail et Statistique de la ville de Turin a mis à notre disposition les ressources de son service. l'otite nia reconnaissance va aussi à M. le Maire de Turin qui m'a ouvert, les services municipaux, en particulier le service