304 économie, morale, religion dicaliste catholique demeure celle des initiateurs : le syndicat libre dans la profession et la région organisées. C'est ce que rappelait M. Gaston Tessier, en 1918, dans l'étude citée plus haut, en montrant combien cette formule, qui ne date pas d'hier, est d'une saisissante actualité. C'est la direction que M. Tessier, avec ses collaborateurs, donne aux efforts de la Confédération générale des Travailleurs chrétiens, dont il est le secrétaire général. C'est la direction salutaire, celle que nous suivons ici même, nous rattachant aux mêmes principes et en poursuivant l'application dans le domaine des nouvelles réalités économiques. On peut prévoir que, soumise à cette haute discipline, à la. fois sociale et économique, la Confédération des Travailleurs chrétiens recueillera rapidement les fruits de l'action où elle est engagée, car elle ne pourra manquer de provoquer la création d'institutions où ses syndicats pénétreront, s'élevant ainsi au-dessus de la formation de classe qu'ils ont prise tout d'abord pour acquérir la conscience de leur force, et qui peut être regardée comme le deuxième palier du mouvement général. V L'idée centrale, dominante, est donc l'idée salutaire.il ne faut pas se dissimuler qu'elle est contrebattue par des influences extérieures au syndicalisme chrétien et qui se manifestent parfois à l'intérieur même des syndicats chrétiens, le plus souvent dans les organes de presse extérieurs au mouvement. Le contact avec les organisations révolutionnaires a eu souvent de détestables résultats pour quelques militants du syndicalisme catholique qui, manquant d'une doctrine économique solide, ont subi l'esprit et les méthodes du syndicalisme socialiste et ne se sont opposés à lui que par