les négociations de londres d'aotjt 1917 163 donné en annexe (pp. 334-336). Chaque article se réfère à l'une des questions énumérées ci-dessus. Deux articles (4 et 7) se réfèrent à des questions subsidiaires mais qui n'en présentaient pas moins un grand intérêt : l'article 4 concerne le taux d'affrètement des navires anglais affrétés à des particuliers français, fl exprime, d'une façon un peu sommaire, le principe d'un accord dont l'importance était capitale. 11 était désirable en effet que le gouvernement anglais réquisitionnât tous les navires affrétés pour le service de la France jusqu'à ce jour, et qu'ils fussent remis à la disposition non plus d'organismes ou de personnalités privés, mais du gouvernement français, sauf pour ce dernier à en faire assurer la gérance par les compagnies qui les détenaient précédemment. Le taux que l'on pourrait obtenir de l'Angleterre serait vraisemblablement celui que la France fixerait à ses propres armateurs. Par l'article 7, la France promettait d'abandonner sa réclamation relative à l'organisation du fret de minerai sur l'Angleterre, au cas où les arrangements concernant le charbon italien fonctionneraient d^une façon satisfaisante; M. Loucheur avait consenti à cet abandon en raison des avantages commerciaux qu'il comptait retirer de l'application de l'accord aux fournitures faites à l'Italie. En résumé, comme l'arrangement intervenu n'avait pas pris la forme d'une convention nouvelle, la France conservait tous les avantages de principe de la convention du 3 décembre 1916, qui continuait par conséquent à régir pour l'avenir ses rapports avec l'Angleterre en matière de transports maritimes. Elle obtenait en outre, sur le tonnage repris par l'Angleterre dans les mois précédents : 1° Un concours immédiat, pour septembre, de 310.000 tonnes pour le ravitaillement seul ; 2° Une aide permanente de 50 navires, soit 250.000 tonnes. C'était là un effort considérable de la part des autorités anglaises, qui témoignait de leurs dispositions cordiales et de leur désir de venir en aide à la France. M. Clémentel aborda également, auprès du Ministry of Shipping, la question des effets qu'auraient sur les transports