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EFFETS DE LA GUERRE EÎS BULGARIE
avec des excédents et dix-huit années avec des déficits. Mais la balance de tous ces excédents et déficits, vers l'année 1911, au lieu d'être passive comme pour le budget ordinaire, présente un actif de 23,18 millions de levas, ce qui signifie que les déficits des budgets ordinaires et les dépenses extraordinaires ont été payés par les revenus extraordinaires, à savoir par les emprunts conclus pendant cette époque d'avanfjguerre.
Au moment de son affranchissement, la Bulgarie a dû assumer certaines obligations financières. Le traité de Berlin lui imposait de prendre une partie de la Dette publique ottomane, que la Bulgarie parvint à ne pas payer, ainsi que les frais d'occupation de la Russie, soit 26,46 millions de francs, qu'elle paya entièrement en 1902. Puis elle dut payer le tribut de 2,95 millions et la dette de 10,91 millions de levas de la Boumélie orientale envers la Banque Ottomane ; elle s'est acquittée de ces dettes en 1908 au moment de la proclamation de son indépendance. Toutes ces dettes ne portaient pas d'intérêts.
Le premier emprunt de l'État bulgare a été 'contracté en 1886 pour le rachat de la voie ferrée Roussé-Varna, mais il ne parvint à être réalisé qu'en 1888.
Un autre emprunt a été contracté l'année suivante, en 1889, à Vienne, soi-disant pour la construction de voies ferrées, mais en réalité pour l'équipement de l'armée. Ces deux emprunts étaient conclus sans aucune garantie spéciale, et ont été convertis par l'emprunt 4 1/2 pour 100 de 1907.
Le troisième emprunt a été fait à Vienne en 1892, pour la construction de nouvelles voies ferrées et en hypothéquant des lignes de chemins de fer. Il fut divisé en six options, dont la dernière ne fut couverte qu'en partie. Les emprunts qui suivirent, de 1902 et de 1904, eurent des gages réels ; ils ont été contractés à la Banque de Paris et des Pays-Bas et dans d'autres instituts bancaires. Puis vint l'emprunt de 1907 en vue : 1° de la conversion des emprunts de 1888 et 1889 ; 2° de la contruction de voies ferrées. Ce dernier emprunt était garanti par les revenus des impôts sur les tabacs et des droits de timbre. Enfin en 1909, on contracta deux nouveaux em-