SURVIVANTS ET VIE PROBABLE. 279 Des survivants à chaque âge. Nous pouvons encore étudier la mortalité en calculant à chaque âge le nombre de survivants. Nous avons fait ces calculs pour les deux sexes pour la France, l’Angleterre, la Belgique et le département de la Seine à deux périodes différentes, en 1857-59 et en 1893-95. Nous avons dû prendre 1857-59, parce que les éléments pour 1851-53 ne sont pas connus pour la France, et que la mortalité de 1854-56 est trop atlectee par la guerre de Crimée. Les tableaux n“ 82 et 83, pages 280 et 281, donnent les résultats auxquels nous sommes arrivés. Si nous examinons ces tableaux, nous voyons qu’en 1857-59 l’Angleterre présentait la plus petite mortalité et la plus longue vie probable pour les deux sexes. Sur 100.000 naissances masculines, il restait : Département France de la Seine, Angleterre. Belgique. sans la Seine. à 25 ans. . . 59.713 56.908 53.471 24.246 » 55 » . . • 40.325 39.402 37.781 15.916 » 75 »... 15.107 14.542 13.281 4.491 Sur 100.000 naissances féminines, il restait : à 25 ans. . . 62.153 58.866 56.509 28.789 » 55 » . 42.969 40.463 39.538 18.911 » 75 » , . • 17.808 15.255 13.914 6.542 La mortalité dans le département de \a Seine était tout à fait extraordinaire, puisque les 3/4 des hommes et presque les 3/4 des femmes nés et élevés dans ce département, mouraient avant l’âge de 25 ans. Ces résultats effrayants étaient dus surtout à l’énorme mortalité des enfants de 0 à 1 an. Nous voyons, en effet, que plus de la moitié des enfants nés et élevés à Paris mouraient dans la première année de la vie. En 1893-95, les proportions ne sont plus les mêmes, et la Belgique et la France, et surtout le département de la Seine, ont fait d’énormes progrès, puisque nous trouvons :