CHAPITRE IY. DE LA MORTALITÉ. Il nous reste à examiner les phénomènes que présente la mortalité dans les provinces belges. Nous avons relevé la répartition de la population de chaque province par âges et par sexe pour les deux années 1846 et 1891. Nous avons choisi ces deux années pour les raisons suivantes : 1° Elles sont placées au début et à la fin de tout le demi-siècle pour lequel nous possédons des renseignements statistiques ; 2° Elles sont toutes les deux dès années de recensement, de sorte que nous connaissons avec beaucoup de certitude la répartition de la population par âges ; 3° Elles présentent toutes les deux une mortalité moyenne comparativement aux années les plus voisines. Nous avons relevé pour les mêmes années, les décès par âges et par sexe. Appliquant à tous ces nombres la formule de Quetelet M =R-, nous avons obtenu la mortalité par âges, par sexe et par province, et construit ainsi les tableaux nos 111 et 112, pages 344 et 345. La mortalité des enfants de 0 à 1 an et de 1 à 5 ans, a été calculée par les formules spéciales que nous avons établies pour ces âges. Le tableau n° 110 donne la mortalité par âges et par sexe de la ville de Bruxelles et du département de la Seine, pour l’année 1891. Enfin, nos tableaux n03 113 à 121 reportent sur des diagrammes tous les chiffres obtenus par le calcul, pour les neuf provinces. Ce sont ces diagrammes qu’il faut étudier. Or, ces diagrammes vérifient les lois que nous avons établies. Tout d’abord il est aisé de voir que la mortalité a diminué partout très sensiblement de 1846 à 1891, mais surtout dans les provinces flamandes, qui sont celles qui ont fait le plus de progrès dans ce dernier demi-siècle. Il faut dire aussi que la mortalité y était excessive.