Dans ce numéro: QUATRE ANNEES D'ESPACE DU RENDEZ-VOUS EN ORBITE A LA LUNE L'auteur essaye d'ébaucher une réponse pour ceux qui, avec des intentions plus ou moins polémiques deman- dent « à quoi a-t-elle servi » la coûteuse entreprise de Apollo 11. La réponse est multiforme, dit-il, puisque nombreux sont les motifs. Premièrement dans l'âme des hommes, se niche toujours une vaste place pour les choses qui « ne servent pas », pour l'irrationnel. Dans l'espace on devait y aller parce que l'espace est au-dessus de nous. Sur la lune on a voulu y aller parce que la lune est là, visible, le plus proche des corps célestes. Il faut ajouter que les grandes entreprises ne nais- sent pas toujours (à vrai dire presque jamais) d'une suite logique. Dans le cas spécifique, il faut juste rappeler que la « cause accidentelle » des entreprises spatiales a été la préparation (pour des fins belligérants) des grandes fusées balistiques intercontinentales desti- nées à porter des engins nucléaires; c'est justement à ces origines de guerre que l'on doit les sommes énormes qui furent affectées à ce but. L'entreprise d'envoyer des hommes sur d'autres corps célestes était un peu folle, comme d'ailleurs le sont toutes les grandes idées, folle et très dispendieuse; mais on vit ensuite qu'elle représentait « aussi » une bonne affaire. De nombreuses technologies sont nées de concert avec les entreprises spatiales: le perfectionnement des cal- culateurs, l'invention des batteries solaires, la minia- turisation des composants électroniques; l'invention ou le perfectionnement des nouveaux générateurs d'électri- cité; l'invention de nouveaux matériels à même de résister à des températures très élevées; l'étude de substances et tissus incombustibles; en général un progrès très poussé dans le domaine des télécommu- nications et, en particulier, un grand perfectionnement des systèmes de télévision. S"il est vrai que plus de vingt mille fabriques ont travaillé pour l'Apollo, il est donc vraisemblable que bien plus de vingt mille places de travail aient été créées, peut-être des centaines de milliers, et que ces dernières aient porté des milliards de dollars (une partie de ceux-ci, au moins) au peuple. LA NUOVELLE FULVIA La Fulvia, sortie au printemps 1963 et construite dans son évolution en 200 mille exemplaires, fait un autre pas en avant avec la nouvelle berline, présentée à la fin de septembre. Elle résume, en les perfectionnant, les qualités les meilleures des précédentes versions, bénéficie d'ultérieurs progrès de construction et se pré- sente sous un nouvel aspect: plus moderne, élancée, lumineuse, confortable; enrichie de précieux détails techniques, fonctionnels et de finition, qui lui confè- rent une physionomie, une personnalité des plus mo- dernes. Ne pas avoir changé son éprouvée et efficiente structure mécanique constitue pour les clients une garantie abso- lue de rendement, de robustesse, d'économie dans les frais d'exploitation, de valeur constante dans le temps. Encore une fois, dans sa cylindrée — 1300 cm3 — la Fulvia est la voiture la plus riche en classe, en tem- pérament et en personnalité. LES JEUNES ET LE THEATRE Sur les mouvements des jeunes de contestation et d'opposition au système, les données statistiques et les documents abondent tandis que, au contraire, sont insuffisants ceux relatifs au thème spécifique des jeunes et du théâtre en Italie. Il faut avant tout distinguer les jeunes qui vont au théâtre et les jeunes qui en font. Les premiers sont encore une minorité, elle-même partie d'une minorité, et appartiennent à un certain niveau socal; les seconds ont commencé à s'agiter depuis une paire d'années en formant des groupes spontanés lesquels ne coïncident pas, ou pas toujours, avec les groupes d'avant-garde souvent composés par des éléments non plus jeunes. Leurs modèles sont étrangers, le Living Theatre sur- tout, même si quelques-uns n'en acceptent pas le mes- sage pacifiste et non violent. En Italie, le Mouvement des Etudiants, très actif dans d'autres domaines, est resté un peu aux marges du théâtre, au contraire, par exemple, de la France où les répercussions du mois de mai '68 se sont répan- dues aussi dans la vie et dans la coutume théâtrales, tandis que chez nous les manifestations et les occupa- tions ont eu surtout un caractère symbolique ou cor- poratif. Mais les théâtres universitaires italiens, bien avant l'explosion française, s'étaient déjà rendus comp- te qu'il fallait changer de route et, après une sévère autocritique, ont abandonné les anciennes formules pour s'engager sur des nouveaux chemins. Maintenant les jeunes demandent que le théâtre s'oc- cupe d'eux et de leurs problèmes, qu'il ne reste pas hors de la réalité du monde actuel. Et c'est au théâtre qu'incombe la tâche de ne pas les décevoir. FLAVIA 2000 Afin d'offrir un plus grand choix e de suivre l'évolution cftj marché international de l'automobile la gamme Flavia s'est enrichie des Berline 2000 et 2000 LX. Gardant inchangée cette estéthique, qui a reçu pour sa sobre élégance beaucoup d'approbations, les Flavia Berline 2000 sont surtout caractérisées par une puissance plus grande du nouveau moteur — deux litres — 131 CV à 5400 tours/minute. A ces données correspondent de sensibles augmentations de performances, la vitesse maximum est de 180 km/h et l'accélération est plus rapide et plus brillante pen- dant toute la courbe de puissance. A l'intérieur, la carrosserie des nouvelles Flavia 2000 et 2000 LX présente des variantes suggérées par la récherche d'un habitacle encore plus fonctionnel: les sièges d'un nouveau dessin qui offrent un meilleur appui au dos et à la partie inférieure du corps, com- mande de vitesses à levier court au plancher. UN BRIN DE PASSE Eoin Young, célèbre journaliste britannique du monde des sports motorisés, a conduit la Lancia Aurélia Car- rera G.T., qui avait remporté la Liège-Rome-Liège en 1953. Nous reportons son jugement: « après une galopade avec une voiture de race comme cette Lancia, on est plus satisfait que d'habitude, on éprouve une sensation qui réchauffe le coeur et fait paraître la vie plus plaisante. Sans doute il est resté quelche chose de cet esprit qui, il y a seize ans, l'avait rendue fameuse et ce " quelque chose " qui permet d'apprécier pleinement toutes les qualités de " pure-sang " qui font de chaque Lancia une voiture vraiment hors de l'ordinaire ». A BIELLA LA PREMIERE REUNION DES LANCIA CLUBS Dans une époque où le fracas et l'hystérie collective semblent de rigueur pour beaucoup de manifestations, il y a encore des réunions où l'enthousiasme est expri- mé avec sobriété et contenu dans une atmosphère de respect idéal pour un passé qui semble être brûlé de plus en plus par l'irrésistible marche du progrès. Il s'agit des réunions des « vétéran cars ». La première réunion des Lancia Clubs, qui s'est déroulée à Biella, a fait ressortir ces sentiments, soulignés par la distinc- tion et la discrétion qui caractérisent les vrais pas- sionnés de Lancia. Deux jours intenses et riches en émotions comme celle éprouvé en montant, rapides et sûrs jusqu'à Oropa sur une Lambda qui a déjà parcouru plus d'un million de kilomètres et que M. Egon Libotte emploie encore tous les jours; ou celle de voir la Lancia Alfa de M. Corrado Cupellini (il s'agit du 135e exemplaire du premier modèle construit par Lancia) attaquer les virages à une vitesse capable de mettre en difficulté les opérateurs cinématographiques; la Thêta de M. Fer- ruccio Pettenella, qui vient juste d'arriver des Etats- Unis; la Lambda Torpédo de M. Sanguineti jr., laquelle, à une allure de course de côte, tallonait de près la B 20 de M. Lanza qui vrombissait sur la route d'Oropa. L'amiral de la réunion était l'Astura ministérielle car- rossée par Pininfarina appartenant à M. Eric Maggiar: imposante, majestueuse, très élégante, encore aujour- d'hui elle pourrait faire une bonne impression au ser- vice d'un chef d'état. EN VOYAGE AVEC LA FLAVIA COUPE 2000 Quand, pour la première fois j'ai pris le volant de la voiture Flavia Coupé 2000, ma pensée est remontée dans le temps, à l'époque où, heureux possesseur d'une B 20, je faisais partie de l'équipe qui, sous les couleurs jaune-bleu de Lancia, participait à l'activité sportive de la Maison dans la période '53-'55, activité voulue par l'esprit sportif de Gianni Lancia, le fils du grand Vincenzo Lancia. J'avais rapproché mentalement ces deux voitures puis- que je sentais que le Coupé 2000, plus que les autres, reproduisait l'impostation « Grand Tourisme » donnée, il y a 18 ans, à la B 20, laquelle eut un succès indiscutable pendant plusieurs années. Les accélérations du Coupé 2000 sont remarquables: avec moteur à 6500 tr/mn aux différentes vitesses j'ai parcouru 100 , 400 et 1000 m, avec départ arrêté, en 8,1 - 18,4 et 33,1 sec. et j'ai terminé le kilomètre à 4850 tr/mn qui correspondent à 160 km/h au chronomètre. En vitesse, après 3 kilomètres d'élan j'ai atteint 186 km/h tandis que le tachymètre en régistrait 191. La boîte de vitesses est douce et bien synchronisée. Les quatres rapports bien espacés. A 5600 tr/mn j'ai atteint les vitesses suivantes au tachymètre: 60, 100, 143, 190. J'aurais aimé encore plus une boîte de vitesses à 5 rapports, étant donné aussi l'élevé régime du couple maxi, les performances qu'on prétend de cette voiture et notre désormais très vaste réseau autoroutier. BRETAGNE, PAYS ARGILLEUX, PAYS DE MER Bretagne, pays de mer, pays de pierres; terre de lé- gendes. de saints aux noms étranges, et aussi d'anciens rites païens survécus dans le coeur des hommes pour porter le témoignage du temps où cet éperon de roche qui s'étend dans l'Atlantique s'appelait Armorique, de Armor pays de la mer, ou Arcoat pays du Bois, en souvenir des épaisses forêts qui le recouvraient. Aujourd'hui la Bretagne est une des seules régions d'Europe où l'exubérance, l'envahissement de la «mo- dernité n'opprime pas, ne tue pas le passé. Une gran- de presqu'île habitée par des gens rudes et fiers, un peu dédaigneux, qui ne renient pas leurs anciennes tra- ditions, aiment leurs maisons et affrontent comme dans les siècles passés, les aventures sur toutes les mers de la terre. Un peuple authentique qui aime la France tout en aspirant, presque inconsciemment, à l'autonomie. MONTECARLO A EU SUCCES! Un coup d'oeil qui embrasse l'activité de l'équipe courses HF depuis le succès en ouverture de saison à Montecarlo dans le Rallye de la Méditerranée jus- qu'à la brillante victoire remportée aux 84 heures du Nürburgring. A la victoire de Kallstròm — interprété par tous com- me le meilleur des auspices pour la saison à peine commencée — fit suite celle que Maglloli et Pinto remportèrent sur le circuit américain de Daytona, où leur sport Zagato équipée d'un moteur 1600 domina dans la catégorie Prototypes. Dans le secteur des Rallyes, trois premières places à San Remo, la victoire de Munari au Sestrières; ensuite l'East Afrlcan Safari Rallye, qui se déroule au Kenya et qui est habituellement dominé par les pilotes lo- caux, vit les Fulvia aux trois premières places dans leur classe. Pinto s'imposa dans le Rallye international de Còme; Barbasio remporta les 999 Minutes, tandis que Ballestrieri domina à l'Alpe della Luna (tous les trois au volant des Fulvia 1300). Munari obtint une autre victoire au Rallye des Alpes Orientales tandis que Kallstròm, engagé dans le Championnat d'Europe, con- tinua à recueillir des points précieux qui lui permirent de rester à la tête du classement. A la Targa Florio participèrent deux roadsters qui se placèrent avec hon- neur en laissant présager la victoire absolue de Ma- glioli à la Biella-Graglia; la première et deuxième place de classe aux 1000 km du Nürburgring avec Mu- narl-Aaltonen et Maglioli-Pinto; la cinquième place absolue au Grand Prix du Mugello, encore avec Munari. TENNIS ITALIEN: ANNEE ZERO! En Italie, une affirmation telle que « Tennis italien, année zéro . est destinée au succès dès le départ. Elle est suggestive et plait sans réserve. Quelqu'un a affir- me que le sec score de 0-5 que l'équipe soviétique a infligé à l'équipe italienne dans les demi-finales de la coupe Davis — zone européenne, groupe « B » — doit être interprétée comme un véritable habit funéraire fait sur mésure pour les funérailles du feu tennis italien. Peut-être on exagère un peu, mais certainement la si- tuation n'est pas très brillante, avec quelque « ancien » en déclin, quelque élément déjà formé mais à la valeur Internationale modeste et une petite troupe de jeunes et de très jeunes encore dans les limbes des espoirs plus au moins réels. Même dans ces conditions ce n'est pas le cas de se laisser aller au découragement, le tennis italien a ses papiers en règle pour se remettre sur pied. Mais les nouvelles générations seront-elles capables de comprendre et accepter le fait que le temps des phé- nomènes type Pietrangeli est passé, puisque aujour- d'hui le standard moyen des joueurs internationaux s'est remarquablement élevé grâce à une préparation physique énormément supérieure à celle qui était sui- vie il y a quelques années? De la réponse à cette question dépend le futur du tennis italien. A ce moment cette question concerne seulement quelques éléments, mais a une valeur ab- solue pour tous ceux qui, dans le futur, aspireront à devenir des champions. GUIDE DESCRIPTIVE DU PRINCIPAUTE DE MONACO Montecarlo, siège des premières réunions motorisées, des concours d'élégance pour automobiles, des premiè- res courses, du ■ Grand Prix » est aussi la capitale des millionnaires. Les grands noms de la noblesse et les célébrités sont les hôtes de cette dernière cita- delle de la splendeur et de l'opulence impudente. A Montecarlo on a plusieurs choix: on peut aller au Golf Club de Mont Agel, au Club Sportif qui renferme 20 courts de tennis; on peut flâner à travers les Jardins Exotiques ou visiter le Musée Océanographique. Pour ceux qui aiment la musique il y a l'Opéra, et l'Or- chestre national composé de 135 éléments, qui donne ses concerts au Palais des Princes. Il y a aussi le Festival International de la Télévision. Les restaurants sont sélectionnés; quelque hôtel est unê vraie cathédrale du luxe où l'argent ne compte rien, où les galas déployent dans la nuit leur cortège de femmes très belles et couvertes de bijoux et d'hommes très élégants. Une plage qui abrite un millionnaire par millimètre et naturellement le Casino. Un Casino âgé de plus de cent ans et qui demeure Inchangé avec ses murs crème semblable à un gateau de noce.