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écrit fous l’Empereur Commode, mais il fe trompe, en prenant l’embrafementdont il eft parie aù livrè 5. pour riiicéndie duTempie de Velia, arrivé fous Commode , car c’eft du Tempie de Jerufalem , dont il eft parie en cét éndroit, qui eft appelle' la Maifon defirée, & le Tempie gardien de Dieu. Nous aVons montrécy-devant qùe l’Auteur a veu les Empereurs Lucius, Se Marcus j mais qu’il n’apòint connu d’Emperèurspo-fterieurs. Tous lesPeres, qui olit ci té Ics Livres des Sibylles,ónt e'crit ou fous l’Empire d’Antonin le PieuXp
Si de cet i quelques vers fous le nom de laSibylle du temps de Jo~ fèmbla- i ieph, qui en rapporte un touchant la tour de Babel, libo.
DES AUTEURS ECCLESIASTI QJJ E S.	27
& qu’apre's lui trois regneront, c’eft Anton in, Marc & d'^ntonin le Pieux.\ Poflevin dit , que l’Autéur a Sibylles. Lucius, &queledernierobtiéndralapuiirance.detou-ces chofes. Ce qui fait voir, que cela eli e'crit au com-mencement de l’Empire de Marc Aurele, ou à la fin de celui d’Antonini car comme Lucius e'toit le plus jeu-né , il étoit naturel de predire , qu’il devoit vivrò plus long-tenips.
i Le file.] Il paróit que celui qui a contrefait ces Livres n’étoit pas veritablement emporté d’enthou-fiafme: mais qu’il fait femblant de l’étre. Les vers des Sibylles étoient obfcurs, & fans ordre , ceux-ci y_________________ „r_________________
ne le font pàs fi fori. Les Hiftoires des Empereurs ì oùaprés. cetemps. Jofeph, & Hermas citent la Sibyl-y font rapportées hiftoriquement, non pas en Pro- i le, màis en generai, il fe peut faire qu’il y avoit de jx phetè. Le Itile n’a rien de certe furcur , & de ret i cmelanps Ver<: fnn«: fennni rlp 1-à Sikvìfe zln femiicrle In-. enthoufiafme desSibylles, iln’eftpas mème f blé à celui d’Homere, qui avoit tirò plufieurs vers des Sibylles , fi nous en croiòns Diodore. Celui qui a compofé les Livres des Sibylles étoit ignorant, il derive le nom d’Adam d’^'$. Au livre fecond , il dit , que les quatre Lettres de ce nom figiiifient les quatre parties du monde, & cependant en Hebreu, & en Chalde'en il n ’a que trois lettres. 11 fuppofe que les lettres du nom de Dieu font le nombre de 16 9 7. ce qui n’eft vrai, qu’en l’écrivant en Grec, d’une fa^on barbare, il tire du nom de J e s u s , qu’il compofe de quatre voìelles, & de deux confones 888. ans , de celui de Rome 948. Il faitpafler les Fables des Tyrans pour de veritables Hiftoires, il dit que la Montagne d’Ararat eli en Phrygie, que leFleuveEurotaseften Epire, que Gog, & Magog ioni Ethiopiens , ce <Jui fait voir, que cet impofteùr étoit ignorant de l’Hebreu, de laGeographie, & de l’Hiftoire, ce qu’on ne pour- i mille volumes. S. Clement d’Alexandrié au Livre roitpasdiredelaSibylle.	ifixiéme de: Stròmatec ffit	z dò '2
k Et les chofesI\ Il y a dans cesLivresdesopinions ! cetAuteur, &rapportelefujetdequelques-uns. Les ’qui n’ont e'té enfeigi_, 1-- 1
tiens. L’Autéur eft de l’opinion des Millenaires, il croit que Neron eft l’Ante-Chrift, qué'les ames feront dans l’Enfer jufqu’à la Refurredion, que le feu du ju-gèment fèrvira de Purgatoire, que le Paradis Terreftre ìèra conferve , que les impies léront enfili délivrez du feu, & il tieni plufieurs autres opinions de quelques aùciens Chrétiens. Enfili l’on ne peùt douter, que ce ■qui eft dit dans. ces Livres de là naifiance dejESus-C h r 1 s t , de là vie, de de fés àdions , n’ait été pr-i's des Evangeliftes. Et certes fes Prophètès n’ont rièn • dit qui approche de l’évidelicc de ce qui eft dit dans les Livres Sibyllins. Je pafie beaucòup d’autres raifons fous filence.
1 Ifamais oh n a confdte les Livres des -Sibylles, quon n en ait puifé desfùperfìitioii-s toutes PayennesJ] Tite Live en plufieurs endroits. Varr.on L)e ling. lat. lib. .5..Ci-cerón Verrina ult. Tacitè lib. 15. Suetone in fili, num. 79.. Piine lib. 5. chap. 17. SoliiiPolyhift. chap. io. Val. Maxime lib. 1. num. 1. & io. Plutarquedans 'fes vies de Publicòlà, de Fabius & de Mariùs. Paufa-■nias in Phocaicis. Capitolinus iri Gordiano. Trebellius Tòllio m Galicnis. Vopiicùs in Aureliano & Floriano. •Sziet. Aurelius Vidor in Claudio. Ammianus Mar-•cellinus lib. 22. & 2 3. Macrobeó’^twjvw/. lib. 1. chap.
.17.
m Ils ont commencé à pdroltre vers la fin de FEmpiri
I i.arit.-c. 5.
! n Surnommé Trifmegifìe.] . en Grec	les
ì Egyptiens l’appéllent Thaaut , quelques-uns difent-i que les Grecs l’ont appelle' Trifmegifte, parce qu’it ■ e'toit grand Roi, grand Prétrè, & grand Philofophèc i D’autres comme Laclance difent qu’on lui a donne' ce nom à caufe de fa fcience incomparable.
o Les pha anciens ^utetirs Payens en ont parie] Platon dir dans Phèdre, que c’eft lui qui a trouvé les ca-raéheres des lettres, & lés arts, & les ftiences. Ciceroix au livrè troifiémè de la nature desDieux, dit qu’il x pgouverné les Egyptiens, qu’il leur a dònne' des loix Se ì invente' les caracheres de leur écriture. Diodore de Si-j cile e'crit qu’il a appris àux Grecs l’art de découvrir les I fecrets de l’elprit. Jamblicus dit fur lafoideMane-I thos & de Seleucus qu’il a e'crit plus de trente cinq-
i fixie'me des Stromates fait mention, de 42. livres de ’L	. Les
fàvorables à la Religi on par l’Autéur de l’exhortation aux gentils at-tribué'e à S. Jùftin,par Laìi&ance aù livrè quatriéme de fes Inftitutions , par Saint Clement au livre premier des / Stromates,par fa'i'ntAuguftin au traile des cinq herefies^ & au livre S. de la Gite de Dieu chàp. 2 3. par iaint Cy-riile d’Alexandric au Evre premier conlre Julieri, & par plufieurs autres.
p II èfl cèrtain que ces ìraite'K «e pèuyent èrre de luiff L’éternité & la Divinile duVerbè eft clairementex-plique'e dans le Pimander. L’Autéur de cè livrè donne au Tris la quàlité de confubftanticl a fon Pere.. Il dit qu’il eft le Fils de Dieu, nótreDieu, qui procede de l’entendement du-Pere, & il fe fert des paroles m émes de la verfiòn des Septante póur deferire la Creà-tion du m onde. Il parie de la chute dù prem ier hom-me. Enfin il copie plulìeursendroitsdelancien&du nouveau Teftament, & il fuit les principes de Jan ou-velle Philofophie des Platoniciens. Le livre àAfcle-pius n’eft pas tout-à-fait lì Chrétien. Il parie de l‘idolatrie d’une maniere avantageufe, il explique le mp& Grec ahi > il copie plulìeurs chofes de l’Ecriture Sain-te, & des Auteurs Grecs. IlpréditlaruinedelaRe-ligion des Egyptiens.
q Ne font ni dii file de S. Paul, ni de colui de SenequeLp Le Itile de celles qui font attribuées àSeneque eli barbare. & plein de termes peu Latins. Les Epitrcs attribuées Di	à
Et Ics chofes.] Il y a dans cesLivres des opinions | cetAuteur, & rapporte le fujet de quelques-uns. i’ont été enfeignecs, que par Ics anciens Chr'é- ! livres de cetAuteur foiit citèz còmmè favoràblc