S.Ignat 'DES AUTEURS EC Secondement cet Auteur ne-parie point des Lettres de faintlgnace, ni de celles de faint Po-, lycarpe, &c il n’y a pas d’apparence, qu’ilenait voulu parler, parce que fon but eft de faire le Ca-taloguedes Livres del’Ecriture vrais , ou apocry-phes : or qu’eft-ce que cela a de commun avec les Epitres de-faint Ignace ? lefquelles eftant ecrites long-temps aprés la mort des Apòtres,ne peuvent pas ètte du nombre des Livres , qu’on appelle EcritUré Sainte? Et certes s’il falloit rejetter les Epitres de faint Ignace , & de faint Poly carpe comme fuppofées, parce que cet Auteur a mis leurs noma parmi les Livres apocryphes dii Nou-veau Teitament, il faudroit aulii rejetter l’E-pitre de faint Clement, dont le nom fe trouve irrimediatement auparavant. Il faut donc dire qu’il a voulu rejetter d’autresouvragesattribuez à faint Clement, à faint Ignace, & àfaintPo-lycarpe , & qu’il faut fous-entendre le mot relatif à ces trois derniers. Car aprés avorr ,dit la doétrine des Apotres , il .ajoùte fans autre defignation de Clement, d’Igna-ce, & de Polycarpe, c’eft-à-dire, les Livres aulii intitulez la doctrine de Clement, la doétrine d’Ignace & la dottrine de Polycarpe, cela eft evident. En troifiéme lieu quand cet Auteur aur-oit reiette les Epitres defaint Ignace, ce quin’eftpas, de quel poids feroit fon témoignage contreia tra-dition que nous avons alleguée ? .DE 17X1 E'ALE 037ECTIONi On dit que ces Lettres ont été inconnuès à faint Juftin, à faint Clement d’Alexandrie, &à tous les anciens avant Eufebe. - R E' P O W S E. Quand cela feroit, il yabiendesouvragesde la verité defquels on ne doute nullement, dont Eufebe eft le feul, & le premier parmi les anciens, qui en ait parie. Mais de plus nous avons moti-tré , que ces Lettres font citées parfaint Polycarpe, par faint Irenée, & par Origenes, & que les paffages rapportez par ces deux derniers fe trouvent dans les Lettres que nous avons àpre-fent. TROISIE'ME OEfECTION. Le itile, dit-on, des Lettres attribuéesàfaint Ignace, eft bica different de celui de faint Ignace, il eft plein de grands mots extraordinaires, d’Epi-thetes affetftées, ce qui eft tres-éloigné de la fim-plicité du temps des Apotres. On ajotite, que les CLESIASTIQJJES. JR infcriptions des Lettres font longues & remplies S. Ipiiceì d’Epithetes ampoullées. R E’ P O M S E. Les objeétions tirées du Itile font de peu de confequence. Car qui a apris à ces nouveaux critiques quel eftoit le Itile de faint Ignace ? Mais il n’eft pas vrai, que le Itile de ces Lettres f®it éloigné de la Amplici té des premiers Chreftiens, au contraire il eft tres-fimple & tres-naturel. Il eft vrai, qu’il y a quelques Epithetes, &quel-ques mots compofez, mais cela eft du Itile des Afiatiques, qui ont un ftileplus ampoullé que les autres. On peut encore ajouter, qu’on trouve de femblables Epithetes dans la Lettre de faint Clement ; & dans d’autrès Auteurs anciens. Les infcriptions des Lettres ne font pas plus longues , que celles des Epitres de faint Paul, & dans l’édition de Voffius, & d’UITerius elles ne font pas fi pompeufes, ni fi longues, que dans les communes, auffi-bien que dansl’infcriptionde l’Epitre aux Romains dans Metaphrafte. QUATRIE'ME OBJECTION. Cette objcction eft la premiere de celles qu’on tire de cequieftdanslesLettres mémes. Ondit que l’Auteur écr-it contre l’opinion de Saturninus, qui croioit que Jesus-Christ avoit fouffert feulement en apparence,& contre celle de Theo-dotus,qui penfoitquej es u s-C hrist étoit un .purhomme. Orces deuxHeretiques fontdepuis faint Ignace. R E' P O N S E. La premiere de ces erreurs étoit celle de Simon, & de Menander. L’autre étoit celle de Cerinthe , & d’Ebion Heretiques du temps de làint Ignace. CINQUIE'ME OBJECTION. La cinquiéme objcction eft la principale, ou l’unique , qui ait quelque difficulté. Elle eft prife de ce que l’Auteur dit dans l’Epiftre aux Magnefiens , que le Verbe éternel 71 fi faint forti du filente ir- afù otslaS»,. ce qui femble ette dit contre l’erreur des Valentiniens, qui ont faitnaitrele Verbedu filence. R E' P O N S E. i ■S’il n’y avoit point de réponfe à cette objec-tion j j’aimerois mieux dire , que cet endroit -Fa eft