.drnobe. au public pour la premiere fois parFauftusSa-beus, & imprime?. àRome par Theodore Pri-fcianenfis Fan i$42. fur un Manufcrit de la Bi-blitheque Vaticane, mais avec beau coup de fau-tes qui fe trouvent dans ce Manufcrit. Gelenius qui les donna enfuite au public, & les fit im-primer à Bàie en 1546. & en 1560. chea Fro-ben, fe donna la liberté de les corriger fur de fimples conjeéturcs, & d’infererdans le textefes correétions. Thomaffin les fit imprimerà Paris en 1570. Canrerus reforma l’édition de Gelenius, &fit'lepremierdesnotesfur Arnobe; fon éditioneftdeche?Plantin, àAnvers Fan 1582. i» ottavo. Hermenhorftius fitencore un Com-mentaire plus ampie , & revit les fept Livrea d’Arnobe fur un ancien Manufcrit. Ilsontefté auflì imprimez avec les Notes d’Herauld en 1583. & 1603. àParis 1605. & àHambourgen 1610. Stcvuchius hommeicavant travaillaauffi furie méme Auteur, & le fit imprimer à Doiiay eniójq. in ottavo. Thyfius le revit encore de-puis, & le fit imprimer avec les Notes des autres à Leyden chez le Maire eni6$2. & enidyy. in quarto. Enfin M.lePrieurafaitimprimerles Li-vres d’Arnobe contre les Gentils à la fin des ouvrages de faint Cyprien à Paris chezDupuis en 1666. a Sous l'Empir* de Diocleti'en. ] 11 a écrit fcs Livrea vers !a fin du troifiéme fiecle, ou au guatrié-tóe; carau premier Livre, il dit qu’il y a troiscens ans> plusoumoins, quelesCnrctiensontconimen-cé d’étre au monde. LACTANCE. te. JT Ucius Caslius a- Firmien furnommé La-dlances eftant converti b dans là jeuneife à la Religion de J e s u s-C h r i s t , étudia la Rhetorique enAfrique dansl’Ecóle d’Arnobe: mais il furpafla bien-tòt l’éloquence de fon. Maitre, &compolà des ce tems un traité intitulé le Feftin, qui lui acquit tant de réputation qu’il fot appellò à N icomedie pour y enfeigner laRhe-torique. Mais comme il avoit tres-peu d’éco-liers ,. parce que Nicomedie eftant une ville Grecque, on n’y faifoit pas grand cas de Féloquence Latme, il fe mitàcompoferdesLivres. bamt Jerome eft témoin qu’il fit un Poème en vers hexametres contenantladefcription defon DES AUTEURS ECCLESIASTI QJJ E S. so? voìage, & un autre traité qu’il notami le Grato- tachm-mairien. Mais croiantdevoiremploier fon élo- ce. ‘ quenceàun fujet plus relevé, il écrivit pour la Religion. Le premier traité qu’il compofa for cette matiere, c’eft le Livre de Fouvrage de Dieu. Il entreprit enfuite les feptLivres des Inftitutions vers Fan 320. de J E s u s-C Ha ist pour défen-dre notre Religion, & pour répondre à tous ceux qui avoient écrit contre elle. Aprés les avoir achevez, il en fit un abbregé, &ilyajoùtaua Livre de la colere de Dieu. Il avoit aulii compofédeuxLivresà Afclepia-des, &huit Livrea de Lettres, fqavoir quatreà Probus, deuxàSeverus, &deuxàDemerrien : mais ces ouvrages, qui eftoient encore du terns defaintjeróme, font pcrdus à prefent. L’on a feulement retrouvéun petit traité quefaintJerome appelle de la Perfecution, que Monfieur Ba-lufeadonnéfousletitre de la mort des Perfecu-teurs. Il promet dans fesLivres plufieurs autres ouvrages, comme des difputes contres les Pili-lofophes, contrelesjuifs, &contrelesHereti-ques : mais il n’y a pas d’apparence qu’il ait com-pofé ces ouvrages , puifque Saint Jerómen’en fait aucunemention, à moins qu’ilsnefuffenc contenus dans les Lettres. Conftantin le choifit pour le mettre auprés de fon fils Crifpus, afin qu’il lui apprit les belle» Lettres. Au milieu de tous ces honneurs il fut lì pauvrc, que fouvent il manquoit des chofes ne-ceffaires ,’ bien loin de rechercher les plaifirs.-C’eft tout ce que nous fqavons de la Vie de ce: grand botarne : mais cette feule circonftance-rapportée dans la Chronique d’Eufebe eft un; grand &magnifique doge, & nous doit donner une haute idée de fa pieté. Car il faut étre bien> vertueux , pour vivre pauvrement à la Cour, pour fe paffer des chofes ncceflaircs au milieu de l’abondance , & pour ne point goùter les plaifirs , quand on eft parrai ceux qui y font plongez. Voici le fujet de cesfeptLivresdeLaòtance,. lefquels outre le titre generai des Inftruécions divines ont encore chacun une infcription parti-culiere, qui fait connoitre ce dontils traitene-Le premier eft intitulé de la fauflè Religion, & le fecond de l’origine de Ferreur. Le but de Laétan-ce dans ces deux Livres eft de faire voir la fauffeté des Religions des Pai’ens. Dans le premier, aprés avoir dit les raifons qui l’ont porte à entrepren-dre cet ouvrage, & fait un complitnent à l’Empe-reurConftantin, il mentre qu’ilyauneProvi-dence dans le monde, & qu’il. n’y a qu’un Dieu qui le gcuvernc. C’eft fur cette feconde propoli-tion qu’il s’étend particulierement, & il fait voir par plufieurs raifonnemens,par l’autorité desPro-Cc 3, phetes;