CLESIASTI Q_U E S. 137 tes, & lpirituelles aiant efté créées dansleCiel ori^eneslt uvee liberté, elles ont efté enfuite en punition de leurs fautes attachées à des corps plus ou moinsgroffiersfuivant la aualité de leurs fautes, Se mis dans des ordres, ou dans des degrez de creatures inferieurs les uns aux autres ; enforte toutefois qu’apcés avoir fouffert cet exil, pour ainlidire, pendant quelques fiecles, elles pou-voient en vivant vertueufement retourner au lieti d’ou elles eftoient parties, b C’eft en lui- • vant ce principe qu’il dit, queleshommespeu-vent devenir des Anges, &les Anges des hom-mes j que les Anges eftant libres commettent fouvent des fautes , que les Diables feront un jour délivrez : que les Anges commettent plu-fieurs fautes dans l’adtniniftration des chofes d’ici-bas, dont ils font repris prefentement, & fur lefquelles il ferontjugez au jour du Jugement. Toutes ces imaginations, & plulieurs autres font des fuites de la dotftrine de Platon , à laquclle Origenes eftoit merveilleufement attaché. 11 faut I néanmoins avoiier, qu’il ne propofe pas ces i chofes comme des dogmes de noftre Religion, mais fimplement comme des opinions , & des ' conjeétures. c II dit en plulieurs endroits que les Anges ont foin des hommes , que chaque Eglife, chaque focieté, &enfin chaque perforine a fon Ange Gardien ; & mefme en quelques en-i droits il dit, que chacun a fonbon&fonmau-vais Ange, en d’autres que plulieurs Anges cnt i foin d’une feule perfonne : en d’autres , qu’ils ont foin des chofes inanimées. Quoi qu’il riic qu’il faille adreffer aux Anges les mefmes prieres, ; & les mefmes adorations.qu’àDieu, il veut toutefois qu’on les prie & qu’on les honore ainfi qu’ils le meritent. : Touchant l’amc, dit-il, dans la Preface des Livres des Principes , il n’eft point déterminé Origenee. a L’on ne fait point d’obje&ions confidera-blescontreiadoétrine d’Origenes fur l’Incarna-tion , car quoi qu’on l’accufe de plulieurs er-reurs, il ditlinettementdanstousfesouvrages, que le Verbe a pris un corps, &uneamefem-blables aux noftres dans le ventre d’une Vierge par l’operation du Saint Efprit, que J.C. a une veritable chair, qu’il a fouffert réellement, qu’il efttoutenfembleDieu, &Homme encequela nature humaine a efté unieavec la nature divine enunemefmeperfonne; qu’il eft impoffiblede l’accufer d’aucune erreur fur le fond du Myftere de l’Incarnation. Il fe peut faire , que comme il a crù que les ames eftoient dans le Ciel avant que de defeendre dans les corps , il a crù la mefme chofe de l’Ame de JEsus-Christ: mais c’eft une erreur particuliere , à laquelle il n’a pas efté fort attaché. On l’accufe d’avoir crù quela mort de J E sus-Christ avoit efté utile à toutes lescreatures raifonnables, comme aux Anges, aux Demons, & mefme aux chofes infenlibles , & il eft vrai | qu’il débite certe imagination dans quelques en- i droits defesouvrages. Il a feint une mort fpiri-tuelle de J e s u s-C hrist en l’autre monde, ce qui a donne lieu de l’accufer d’avoir crù que J E s u s-C hrist mouroit plufieurs fois. Il a crù que J e s u s-C hrist n’eftoit pas forti du ventre de la Vierge par penetration, & il accufe j la Vierge de defiance, mais ceserreurs font legeres, & communes dans les anciens. Comme il croioit que la feule chofe de foi tou-' chant les Anges eftoit qu’il y en avoit, & que i’Ecriture, ni la tradition n’avoient rien déterminé fur leur nature, & fur leurnombre, il s’eft donné la liberté de débiterlà-deffusfes imagina- • tions, il les a crù corporeis, quoi qu’invifibles, aiant toutefois une ame fpirituelle. Il dit que les ! bonsontuncorpsplusmince, & les méchansun dans la tradition de l’Eglife, fi elle eftproduite plusépais. Le principe dont il a tirécettecon- paruneautreame, ou li elle vient d’autrepart, clufion eft, que toutes les creatures intelligen- fi elle eft éternelle, oucrédedans le temps, fi elle , informe le corps, oufielleyeftattachée. Voilà a Lib. 1. contraCelf.lib. a.lib. Iib 4. Comm. \ ce qu’il dit en pariant corame AuteurEcclefiaC- "" " ' , tique, mais fuivant les principes de la Philofo- S phie ! b Ce principe eft celui des Platoniciens. Theophilc, Juftinien, S. Epiphane, Methodius, S. Jerome & l’Au-teur Anonyme, dans Photius l’attribuent à Origenes. Il l’enfeigne clairement au livre premier des Principes c. 6. tom. 15. & 13.in Matth. c Homil. 23. injofuélib. z per. c. 11. Tom. 13. in Matth. &pag. 3 io. & 311.1. 14. p. feq. Lib. 1. in Ep. ad Rom. Homil. 23. in Jofué lib. 8.cont. Celf. Homil. 4. inNum. Homi i.-in Jofuélib. 1. per. cap. io. lib. 8. cont. Celf. Hom. 4. inPf. 36. Hom. 20. Hom. 3 5. in Lue. Lib. 5. cont. Ceif. lib. 8. Homil. in Ezech. Hom. 13. in Lue. - £ J a- ’ —*—~~ '"'-ir - ut- - V- 1:T- ■ A--- in Joarin. & in Match, pallim lib. i. jn Apologet. Pamphili & alibi paffim. P3iea t.x.in Joann. р. 3 5. tom. 20.pag. 307. lib. 6. Iib. 1. cont.Celf. Lib. z. de principiis. Tneophile Epift.i. Pafchali Hier. Ep. ad Ruff. Iib. 1. c. 5. & Ep. 61. ad Avit. c.4. Sulpit. Severus.Dial. i.c. 3. Bernard, fer. 44. Albert, in Ep. 8. Dion.Homilia 10. inLuc.Homil. 1. inLevit. lib. 5. iti Ep. ad Rom. tom. 1. in Joann. p. 51. 38. t. i.p.69. t.i 3. in Match.pag.313.1.15. in Match, p. 31 ;. 1.15. in Matt. p. 373. lib. 1. c. 3. lib. 5. inEp. ad Rom. Jirftin. Ep. ad Mentum, Hier Ep. 61. ad Avit. Tóiet Homil. 1. inLevit. In Lue. c. z. Homil. la. inLevit. & 8.Hom. 20. in Lue. Lib.r.deprincip. с. ;. Tom. 1. Coraineht.inJoann.t. z.p. 520. Teme I.